Varenne agricole de l’eau

La FNCCR déplore un débat précipité et orienté

Lancé en mai 2021, le Varenne agricole de l’eau et du changement climatique doit présenter ses conclusions en janvier 2022. La FNCCR a exposé ses positions et ses propositions lors du débat organisé à l’occasion de la réunion du Conseil national de l’eau du 3 décembre dernier.

La FNCCR rappelle que l’eau est un bien commun pour lequel tous les acteurs, sans distinction, doivent s’engager dans une démarche résiliente de gestion et de préservation des ressources. Le débat en cours demeure trop centré sur l’accès à l’eau pour l’agriculture alors qu’il devrait se focaliser sur les prospectives d’adaptation du modèle agricole pour préserver l’eau et garantir la qualité pérenne de l’eau potable.


Le débat avec le monde agricole de ne doit pas tomber à l’eau

Le « Varenne », initié par les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique s’appuie sur trois groupes de travail thématiques. Le premier a pour objet la protection de l’agriculture face aux aléas climatiques. Le deuxième s’attache à la résilience des pratiques et un troisième groupe, auquel a participé la FNCCR, traite de l’accès aux ressources en eau.

À l’heure d’un bilan à mi-parcours, la FNCCR regrette une concertation organisée très (trop) rapidement avec des échéances courtes ne permettant pas de consulter correctement les collectivités.

Les travaux sont restés trop centrés autour des PTGE (Projets de territoire pour la gestion de l’eau) et de la mobilisation de ressources supplémentaires (stockage, réutilisation des eaux usées…), délaissant les solutions d’atténuation et d’adaptation aux effets du dérèglement climatique.

Le statut de bien commun de l’eau ne peut faire l’objet d’une appropriation au bénéfice exclusif d’intérêts particuliers. « Le contexte de dérèglement climatique, d’inévitables sécheresses intenses et durables à venir, de crise de la biodiversité doit nous conduire à proposer des solutions d’évolution des modèles actuels. » insiste Danielle MAMETZ, Vice-présidente de la FNCCR.

Les PTGE ne peuvent se réduire à mobiliser de nouvelles ressources en eau. Ils doivent favoriser l’équilibre et la sobriété. Tous les scénarios d’adaptation doivent être étudiés en mettant en perspective leur impact sociétal et environnemental.

L’alimentation en eau potable doit rester la priorité et être sécurisée, en évitant les perturbations du cycle de l’eau qui pourraient aboutir à une diminution des ressources. L’état qualitatif de celles-ci ne saurait être oublié notamment via l’amélioration des pratiques agricoles. Il est nécessaire que les parties prenantes – et pas seulement les agences de l’eau – contribuent au financement des actions résilientes avec, par exemple, un pourcentage minimum de participation des acteurs économiques bénéficiaires.

En savoir plus : https://www.fnccr.asso.fr/article/contribution-de-la-fnccr-au-varenne-agricole-de-leau/

 

Contact presse : Alexandre ALLION – a.allion@fnccr.asso.fr – 06 26 41 64 91

Télécharger le communiqué ici.

Actualités | Cycle de l'eau |