En 2023, la France a raccordé 4,5 gigawatts (GW) de capacités supplémentaires électriques renouvelables, un résultat en recul par rapport à 2022 (5,3 GW), qui maintient le pays dans son retard par rapport à ses objectifs. Le photovoltaïque réalise cependant une très bonne année avec plus de 3 GW nouvellement raccordés. Les hausses du prix de l’électricité sur le réseau électrique et l’engouement toujours plus fort pour l’autoconsommation auront joué un rôle dans cette dynamique qui permet à la filière d’être très proche du point de passage qui lui avait été fixé pour 2023.
L’éolien, autre pilier renouvelable de la transition énergétique française, ne connaît pas la même trajectoire. Le secteur reste toujours confronté à de très longs délais de traitement des dossiers et à un ensemble de contraintes réglementaires qui réduit considérablement le nombre de territoires disponibles pour de nouvelles installations. La filière terrestre peine à dépasser le seuil de 1,5 GW de capacités nouvelles annuelles et le segment de l’offshore accuse un gros retard sur sa feuille de route.
Si la dynamique de l’ensemble des filières renouvelables électriques a affiché en 2022 et 2023 un meilleur rythme qu’au tournant des années 2020, le pays n’en reste toujours pas moins en retard sur ses objectifs. Avec 28 % de part des énergies renouvelables dans sa consommation d’électricité en 2022, le pays dépasse enfin le seuil des 27 %, qui était son objectif à fin 2020, mais n’est toujours pas sur la trajectoire qui lui permettra d’atteindre les 40 % visés à fin 2030.
Ces constats sont issus du quatorzième « Baromètre des énergies renouvelables électriques en France ». Sous la forme de fiches synthétiques, cette publication dresse un état complet des dynamiques de huit secteurs au cours des douze derniers mois.
Ouvrage en libre téléchargement ici.